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Il est vrai que le terrain de jeu est vaste et qu’il est possible de s’y perdre.
Relations avec les parties prenantes, contrôle de l’empreinte environnementale, gestion des relations avec les employés, contribution communautaire, tous ces aspects et de nombreux autres dessinent le tracé de la RSE.
Le gouvernement, arbitre de la responsabilité sociétale des entreprises ?
Selon l'Observatoire des PME européennes, c’est l’appui insuffisant des institutions gouvernementales qui expliquerait le faible engagement des PME envers la RSE.
« Pourtant, les administrations publiques, nationales ou locales, disposent de plusieurs moyens pour le promouvoir » nous disent deux chercheuses de l’Université de Jaume I en Espagne, Juana Rivera-Lirio et Maria Muñoz-Torres.
Comme le soulignent les chercheuses, « la législation peut être l'outil le plus puissant de l'engagement des PME face aux changements environnementaux ».
Mais comment encadrer l’application d’une pratique dont l’essence même repose sur un principe d’engagement volontaire ? Contrôler directement les applications de la RSE serait contraire à son principe.
Par contre, le respect de la loi fait partie des lignes directrices de la RSE. En définissant les obligations environnementales et sociales, les lois et la réglementation fixent les exigences minimales et précisent le tracé de la RSE.
Pour ce faire, la diffusion d’information et d’outils de gestion spécifiques aux défis RSE des PME, accompagnée de formation, constitue la première initiative à envisager. La promotion de normes à adoption volontaire s’effectue dans la foulée.
D’autres formes d’appui peuvent ensuite prendre le relai. Il peut s’agir de soutien financier direct, ou encore de coordonner des débats publics qui facilitent le dialogue avec les parties prenantes.
Les administrations publiques ont aussi à leur disposition la mise en place de politiques diverses, fiscales ou industrielles, formulées de façon à encourager les comportements favorables à la RSE.
La normale est de combien ?
Lignes directrices, normes, politiques, le terrain se trouve désormais bien préparé pour les championnes de la RSE. Les gouvernements ont cependant intérêt à identifier les as de la responsabilité sociétale. C’est que les modèles de réussite créent un effet d’entraînement certain, un peu comme le font les prix des phénix de l'environnement au Québec.
Démonstration de pro
Les PME, des joueurs particuliers
De façon marquée, les représentants des PME valenciennes sont d’abord intéressés à recevoir une formation à la RSE et à la durabilité.
L’expression de ces besoins marque clairement la différence existant entre PME et grandes entreprises.
En effet, les organisations de grande taille, souvent multinationales, ont pour la plupart déjà adopté les principes de la RSE. Corollaire de leur taille, leur impact plus important sur la société et l’environnement rend crucial le dialogue avec les parties prenantes et intéressante la reconnaissance publique de leur performance.
Ces avantages sont perçus comme accessoires par les PME, implantées localement et abonnées des canaux informels de communication.
Tous les moyens sont bons ?
Liés par les obligations à court terme, manquant de ressources, les dirigeants de PME européennes expliquent qu’une des principales raisons expliquant l’absence d’activités RSE, c'est qu’ils n’y ont pas pensé… Pas étonnant que le manque de temps soit aussi invoqué.
Peu importe les initiatives, elles auront donc avantage à aller à l’essentiel, à mettre de l’avant des résultats concrets et à s’intégrer facilement à la gestion courante.
Et il faudra recourir à l’imagination pour y parvenir. De nombreuses entreprises, quasi 50% en Espagne, près du tiers à l’échelle européenne, ne perçoivent aucun avantage pour leurs actions sociales. C’est dire le travail de sensibilisation nécessaire !
L’État, un sponsor plutôt qu’un arbitre
Pour attirer les PME sur le terrain de la RSE, les administrations publiques doivent donc lancer des opérations de « grande séduction ». Tous les moyens seront bons… si calibrés aux particularités des PME.
Pratiques clés | @vigiepme #ddpme |
Les motivations des PME envers la RSE les distinguent de la grande entreprise ; le soutien gouvernemental doit en tenir compte. |
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Rivera-Lirio, Juana M. et Muñoz-Torres, Maria J. (2010) Sustainable development in the Spanish région of Valencia and the social responsibilities of SMEs A multi-stakeholder vision on the rôle of public administrations. Journal of Environmental Planning and Management, Vol. 53, No. 5, July 2010, 573590. First published on 02 June 2010 (iFirst)
Page de la Commission européenne sur la RSE (avec liens vers plusieurs documents) : http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sustainable-business/corporate-social-responsibility/index_fr.htm
Pour d’autres pratiques ancrées dans l’action, consultez le site de Synapse, notre partenaire de l’Université du Québec à Chicoutimi
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Le site d’échange, de participation et de collaboration sur des thèmes de développement durable : http://synapse.uqac.ca |
Anne-Marie Pichette, MBA, est coordonnatrice du projet de vulgarisation de Vigie-PME. Elsa de Gerus et Kelly Chow-Ying sont étudiantes au programme de MBA de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it |
Une initiative du Laboratoire de recherche sur le développement durable en contexte de PME – Institut de recherche sur les PME de l’UQTR
Direction : François Labelle ( This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it ) – Rédaction en chef et coaching : Anne-Marie Pichette ( This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it )